Nom : Novak
Prénom : Milan
Age : 33 ans
Sexe : masculin
Lieu de naissance : Ljubljana, Yougoslavie, le 25 août 1975
Lieu de détention : Haute sécurité secrète en territoire états-unien, avant d'être transféré en lieu de cryogénisation.
Durée de condamnation : Peine de mort.
Histoire personnelle : Milan naît dans ce qui deviendra la capitale slovène au milieu des années 1970. Il suit une scolarité sans histoire, jusqu'à l'âge du collège. Fils d'une famille plutôt bourgeoise et tranquille de Yougoslavie, c'est pourtant à cette époque, vers 12/13 ans, qu'il commence à développer spontanément un goût pour la musique décalée, subversive et contestataire. Son groupe fétiche devient alors, et restera pour toujours le très controversé groupe de musique industrielle slovène Laibach. Est-ce à cause de cette mauvaise influence que dans la foulée, il va se mettre à collectionner les cadavres d'animaux morts dans la cave de l'immeuble où il loge avec ses parents ?
En tout cas, chaque jour, épris par une sorte de fascination pour la mort, il ira prendre des photos de l'évolution de leur décomposition, tenant un registre dans lequel il décrit froidement et chirurgicalement ses impressions concernant l'apparence, l'odeur...
Histoire professionnelle : Milan est peut-être un peu dérangé, mais c'est la guerre ex-Yougoslavie qui va lui permettre de donner toute l'ampleur qu'il faut à sa nouvelle passion. Il a à peine 16 ans lorsque les premiers conflits éclatent en Slovénie. Il en aura 10 de plus lorsque les derniers crépitements des armes se tairont en Macédoine et en Serbie. Combien de personnes aura-t-il alors tué, en tant que membre de l'armée croate, puis de l'armée serbe, et en freelance ? Peu de gens oseraient compter jusque là...
Ce n'est pourtant pas le nombre de victimes que Milan cherchait à accumuler et collectionner, non. Ce qu'il recherchait en se portant mercenaire pour différents corps d'armée, c'était la possibilité de porter une arme pour pouvoir observer la mort en direct, et si possible la commettre. Connaître la mort, à travers les yeux de ses victimes, c'est ce qu'il recherchait. Pour cela, il lui fallait parfois tirer quelques balles superflues, voire s'éloigner de son régiment pour aller descendre quelques civils réfugiés dans une cave. Lorsque son groupe restait suffisamment longtemps au même endroit, il pouvait même commencer par les torturer et les mutiler afin de mieux observer toutes les étapes de leur décrépitude puis de leur agonie. Il a même essayé le viol et à peu près tous les sévices que l'on pourrait imaginer, ainsi que ceux que l'on n'oserait pas, mais toutes ne lui ont pas plu. Milan a développé une sorte d'art de la mise à mort, le genre d'art que l'on développe après la centième victime.
Pourtant il a malheureusement bien fallu mettre un terme à toutes ces horreurs à la fin des conflits, ce serait devenu trop risqué. De plus, s'étant fait un peu trop d'ennemis à travers tout le pays et dans les corps d'armée qu'il a fréquenté, à force d'exactions qui ont horrifié jusqu'aux militaires les plus durs et aux coeurs les mieux accrochés, Milan a décidé que l'exil dans un pays civilisé serait la prochaine étape de son "évolution".
Direction alors l'Europe de l'ouest, avec comme objectif de s'inscrire dans une école de médecine à Paris pour devenir chirurgien. Mais là, déception, les 10 années de guerre ne lui ont pas permis d'acquérir le niveau scolaire suffisant, et il lui fallut se contenter de petits boulots dans l'arrière-cour d'une boucherie ou la pelle à la main dans un cimetière, mais tout cela ne comblait pas son besoin d'assister à la transition entre la vie et la mort. Il tente alors de travailler dans un abattoir, mais les méthodes de mise à mort des animaux sont bien trop aseptisées pour lui.
Il décide alors de se rendre aux USA, où il espère se faire embaucher comme mercenaire. En effet au début des années 2000, les espoirs de pouvoir participer à une guerre dans l'armée américaine sont prometteurs...
Il arrive aux USA en 2004, mais sera contraint d'y travailler dans la restauration jusqu'en 2005, dans l'attente d'une possibilité de se voir embarquer pour l'Irak. Mais l'occasion tarde à se présenter, et Milan commence à s'ennuyer. Il va transiter de la côte est à la côte ouest jusqu'à s'installer dans une anonyme petite ville du midwest, et là il craque à nouveau. Il commet une douzaine de meurtres, en oubliant qu'aux USA on n'est pas en plein territoire de guerre balkanique, et que la police sera moins complaisante à la découverte d'indices évidents de sa culpabilité. Faire les choses proprement, ce n'est pas son truc... Son procès sera lapidaire, vues les charges qui pèsent contre lui. Il est condamné à la peine de mort en 2006 et passera 2 ans dans les couloirs de la mort, avant que sa peine ne soit commuée en perpétuité en 2008, puis qu'intervienne la proposition de cryogénisation.
Description physique : Milan est doté d'un certain charme, et d'une aura à la fois attrayante et répulsive. A travers sa silhouette ferme, poings puissants, sa taille légèrement supérieure à la moyenne, et sa posture un peu gauche, son expression toujours un peu lointaine, il dégage une fausse impression de calme. Ses sourcils prononcés surlignent un regard profond qui semble pouvoir percer les secrets des âmes, jusqu'à celui de la vie et de la mort. Il est vrai qu'il l'a souvent regardée dans les yeux.
Ses cheveux roux ne font qu'accentuer l'impression de bizarrerie qui se dégage de tout son être. Il suffit de regarder Milan, de croiser son regard et d'être confronté à son attitude pour comprendre qu'il ne s'agit pas tout à fait d'un être humain comme les autres...
Lors de sa cryogénisation, il a demandé à pouvoir garder son blouson fétiche rouge et beige, aujourd'hui tout râpé, qu'il traîne dans ses affaires depuis le début des guerres auxquelles il a participé. Dans la doublure fourrée de cette veste, il avait soigneusement planqué des lames de cutter coupées en deux, ainsi que les pièces de son cutter en plastique, et espère que personne ne les en aura délogées, les doublures recousues par dessus. Il y a aussi planqué quelques pièces de monnaie qui n'auront certainement plus cours, mais sait-on jamais à quoi cela peut servir... Diverses petites bricoles inutiles ayant appartenu à ses victimes s'y trouvent peut-être aussi encore : un briquet, deux stylos probablement asséchés et un pendule en cuivre...
Caractère : Milan dégage une impression de calme. Ce n'est pas vraiment quelqu'un d'agressif, tant il est si souvent replié dans son mental, seulement lorsque sa violence se déchaîne, elle peut prendre des proportions redoutables, et c'est un doux euphémisme.
Pourtant, Milan reste un être humain. Il a un tempérament gentil et n'a jamais violenté quiconque dans son entourage. Une fois qu'il a sympathisé avec quelqu'un, à moins d'une grave trahison ou d'une situation d'extrême urgence, il ne s'y attaquera pas, et pourra même devenir protecteur à l'égard de cette personne. En revanche il a du mal à reconnaître une humanité et une capacité à souffrir chez les personnes chez lesquelles il n'a pas ressenti cette étincelle de vie et de conscience. C'est pourquoi il se montre indifférent aux souffrances extrêmes qu'il est capable de leur infliger, même si en réalité il comprend, intellectuellement seulement, ce qu'elles sont en train de subir... Ce n'est pas qu'il semble y prendre plaisir, il ne fait qu'accomplir une insatiable et morbide curiosité, qui le pousse à connaître la mort, à la fréquenter, à la contrôler, à l'imposer, comme s'il voulait en devenir le maître.
Si l'on enlève cela, et une faible sociabilité, Milan reste capable de camaraderie, d'esprit d'équipe, de solidarité, d'entraide, d'empathie pour certains, bref d'humanité. Disons qu'il vaut mieux être de ses amis que de ceux dont il ignore jusqu'à l'existence, et auxquels il peut rester indifférent jusqu'à leur mort.
Lorsque Milan a un objectif, il cherche à s'y tenir, sa persévérance et sa volonté sont très fortes, et dans des circonstances où il devrait faire un choix entre lui et les autres, il est presque indubitable qu'il se choisira avant les autres pour parvenir à son but, même si cela implique la mort de quelqu'un... Rien ne l'impressionne, et surtout pas la mort, même si, vraisemblablement, il la craint secrètement pour lui vouer une telle part de son existence...
Milan se rend aussi bien compte qu'il est à part. Personne autour de lui ne lui ressemble vraiment, et personne qu'il connaisse ne voue un tel culte à la mort. Cependant ce sentiment de différence ne lui pèse pas, ni ne fait démesurément enfler son orgueil. Il se considère comme unique, et s'il méprise souvent le manque de courage des autres, ce n'est pas parce qu'il se croit supérieur, mais uniquement parce qu'il pense que les autres ne veulent pas se montrer à la hauteur de ce qu'ils sont vraiment, et affronter les choses qui les effrayent...
Sam 9 Aoû - 14:21
