- Jour 1

Quelques papiers de ci de là ... Les fauteuils ont quant à eux été débarrassés de leur lot de poussière et de saleté. Quelques magazines ornent les tables basses, tandis qu'une musique calme se fait doucement entendre.

Et voilà ... Il revenait de la salle de contrôle, le seul endroit pour accéder à la salle de Hyne. Une salle blanche, très blanche, et métallique, en forme de sphère, dont le seul occupant était une colonne de lumière éclatante, l'entité informatique du Bunker, Hyne lui-même. Ashern ne savait de quoi il était constitué, qui l'avait fabriqué, mais lui n'avait vu ça que dans les films. Aussi fut-il surpris de cette découverte, surtout qu'il s'imaginait un "banal" écran géant où apparaitrait dans le cas le plus fantastique un visage masculin et ô combien robotique. Mais Hyne n'était pas ainsi. Hyne était de la lumière. Pour Ashern, Hyne était la seule lumière qui éclairait ce Bunker obscur. Il se sentait d'ailleurs un peu privilégié : à ce que le serveur central lui avait dit, il était le seul à avoir pu l'approcher. Une marque de confiance qui lui donna un peu d'espoir, dans ce batiment ou tout le monde le prenait comme un détenu "normal" : un tueur sans pitié, psychotique à souhait.

Ce fut donc au retour d'une énième entrevue avec Hyne que le militaire débarqua dans le salon. La pièce immense était vide, sans aucun résident. Et c'était tant mieux. Ashern revenait de demander à Hyne de rouvrir le Bunker, et il réfléchissait encore sur ce qui allait se passer. Aussi préférait-il rester un minimum au calme.
Il s'assit alors sur un canapé, se laissant glisser vulgairement jusqu'au bord, pour pouvoir poser sa tête sur le dossier. Les mains dans les poches, les pieds chaussés de boots au dessin militaire croisés sur la table, il ferma lentement les yeux. Il avait appris à reconnaitre chacun des habitants de l'endroit, aussi se souvenait-il à présent de chaque nom, et de chaque prénom. De plus, il tenta tant bien que mal de cerner la personnalité de tous ceux qui l'entouraient, mais n'était pas un fin psychologue. Il se contenta donc d'une esquisse grossière de ses impressions. Et elles étaient loin d'être bonnes, pour la plupart.

Après avoir passé un moi enfermer dans sa chambre, Hadri-Tidus avait décider de partir à la découverte du bunker. Pour l'instant, les seuls pièces qu'il avait vu était celles entre la cuisine et sa chambre, la n°5.

La porte du salon s'ouvrit, Hadri-Tidus entra dans la piéce vide à première vue...
Il n'avait pas vu l'occupant du canapé... Hadri-Tidus marcha lentement, d'un pas lourd mais qui ne faisait pas trop de bruit. Il fit le tour de la pièce vide, aucun magazines, pas musique, pas de photo... Comment pouvait-on survivre ici ? Bref, il faisait le tour de la piéce et fouillait chaque recoins sans savoir pourquoi. Mais il n'approchait jamais du canapé qui était occupé, comme s'il savait qu'il y avait quelqu'un mais en réalité, il ne s'en été même pas rendu compte... Le temps lui semblait long... très long... mais il ne pouvait rien y faire. Dès qu'il eu fini son tour d'observation, il s'approcha des canapés et s'assit sur le canapé qui était en face de l'autre personne. Il pris dans une main la photo de son père et celle de Yuna, et dans l'autre, celle de Meryl et Roxanne...
Il détourna les yeux des photos et s'aperçut de la présence. Il eut un petit sursaut à cause de la surprise et comme il ne savait pas si l'autre dormait, il lâcha un petit :
"Salut"
Suivi de:
"Qui est-tu ?
puis il se mit à fixer l'inconnu en cherchant ses yeux pour savoir s'il dormait...

Les cheveux encore mouillés, Zeno revenait de la douche, il venait de passer sa matinée à courir dans le bunker, content d'avoir retrouvé la forme en si peu de temps il avait arrêté pour ne pas se fatiguer plus que nécessaire. Il devait rester sur ses gardes et le manque d'énergie baissait dangereusement le niveau de vigilance d'un individu. Dans un cas comme celui-ci, le moindre petit manque de vigilance pouvait s'avérer mortel.

*Il doit encore faire nuit dehors... J'ai repris le rythme drastique des GIGN... Couché après le soleil, et pourtant levé avant. C'est bon signe, mon corps doit avoir entierement récupérer des lésions éventuelles provoquées par la cryo...*

Alors qu'il était perdu dans ses pensées, il actionna machinalement le mécanisme d'ouverture de la porte du salon: un robot l'avait prévenu qu'une réunion se tiendrait là un matin. Le problème c'est qu'il n'avait pas dit lequel de matin... Du coup Zeno avait pris l'habitude d'y venir tous les jours.

Aujourd'hui il se trouva face à deux personnes: Ashern, qu'il avait déjà rencontré par le passé, et Hadri, un jeune homme plein d'en train lui semblai-t-il, le hic c'est qu'il ne l'avait croisé qu'une fois, il ne pouvait donc pas encore en cerner le caractère, et ici tout était à craindre.

"Bonjour"

N'attendant même pas de réponse il se dirigea vers un fauteuil, comme d'habitude, face à la porte et ni trop loin ni trop près d'elle, pour parer à tout problème.

Posé ainsi sur son canapé (oui, son canapé), Ashern avait fini par s'assoupir. Petit instant de faiblesse, mais qui ne lui aurait pas été fatal : il avait le sommeil très léger, habitude militaire surement. En tout cas, il pu sans aucun problème se réveiller paisiblement, sans pour autant ouvrir les yeux, lorsque qu'une personne entra dans le salon.
Il resta donc ainsi, à écouter bien attentivement chaque geste de l'intrus. Il passait ici et là, sans à première ouïe s'occuper du cas de l'ancien membre de l'armée. Il semblait chercher quelque chose, mais fini par renoncer à sa tâche. Il s'assit en face du rouquin. Il allait lui adresser la parole, c'était obligé.

"Salut. Qui es-tu ?"

Bingo. Il reconnu cette voix, il avait une très bonne mémoire. C'était le blondinet plutôt surexcité, à gueule de pop star japonaise. Il n'eut d'ailleurs comme seule réponse qu'un bref soupir.
Ashern ouvrit alors les yeux, sortit ses mains de ses poches, les posa sur le canapé, et s'en aida pour s'assoir bien au fond de celui-ci. Il posa alors ses coudes sur ses genoux, penché en avant, son regard dur planté dans celui du jeune homme, les mains jointes ...

"Hadri-Tidus Chastagnier."

Le ton plat, mais qui se voulait assez chaleureux, le militaire se leva alors, et tendit sa main vers le jeune homme.

"Akumetsu, Ashern Akumetsu."

Le fait d'être enfermé ici avec des psychopathes ne dispensait pas des civilités et des courtoisies les plus simples. Et puis, autant paraitre un minimum aimable, ça éviterai bien des emmerdes.
L'affaire close, les portes du salon s'ouvrirent une fois de plus, laissant entrer un grand homme brun et élancé : Zeno Feliendas. Il faisait partie du groupe de Saw, ancien membre du GIGN, condamné pour des meurtres plutôt glauques. Pourtant, il en dégageait une aura plutôt saine, ou tout du moins, ne semblait-il pas à Ashern que cet homme là était un fou furieux. Il semblait raisonnable et réfléchit. Pourtant, les apparences pouvaient parfois se montrer trompeuses. Mais malgré ça, il se laissait toujours bercer par son instinct : et sauf trou de mémoire, il ne l'avait jamais déçu.

Le grand brun s'avança avec un morose "Bonjour". L'homme, les cheveux mouillés, s'assit dans un fauteuil non loin, face à la porte, ni trop loin, ni trop près d'elle. Une attitude qui lui rappelait la sienne.

"Bonjour, Zeno."

Ashern fini par reprendre la même position que lorsqu'il répondit à Hadri.

Junko Tanaka. La grande, l'IMMENSE Junko Tanaka fit son entrée royale dans le salon !

Son apparition fut presque fantômatique. Son aura dégageait tellement de frustration et de colère, qu'on aurait put croire que la pièce se retrouvait hantée par un esprit malsain.
Collé aux basques de la japonaise, le jeune Alexan ne semblait pas plus impressionné que cela par les trois hommes qui avaient brusquement tournés la tête à l'arrivée de Junko.

"Salut les nazes !" lança sur un ton ironique l'ex flic, avant d'aller se pauser sur le canapé, prenant bien soin de laisser une place vide entre elle et Ashern.

Alexan ne dit mot et prit une chaise qu'il retourna pour s'y assoier à califourchont.

"Ashern, ma poule !" s'exclama Junko. "Ca boum ma grande ? Quoi de beau dans ta vie ?"

Puis, sans attendre la réponse de l'ancien militaire, Junko disagna du menton le jeune Alexan.

"T'as vus, j'ai trouvée un job" fit-elle. "Je bosse dans un jardin d'enfant."

[HRP: Depuis quand j'ai une tete de popstar surexité ? Rockstar oui ^^ ]

Après avoir posé sa question, Hadri-Tidus se replongea dans la contemplation de la photo quand il sentit l'autre homme bouger.

"Hadri-Tidus Chastagnier."

Tiens, il le connaissait ??? Peut être l'avait il croisé dans le peu de temps qu'il passait dans les couloirs qui sait...

"Akumetsu, Ashern Akumetsu."

Ashern ? Ce nom lui disait vaguement quelque chose mais il ne savait pas trop quoi, bref, c'était déjà un début. Ashern lui tendit la main, Hadri ne tarda pas à la tendre à son tour... Il fallait quand même être courtois avec les personnes qu'il rencontrerais ici...
Il lui sera la main et dès que sa main fut laché, Ashern reprit la même position de début.
Hadri-Tidus qui était persuadé de l'avoir déjà vu lui posa une nouvelle question toujours en cherchant les yeux de son corespondant...

"Dit, on ne se serait pas déjà rencontrer quelque part dans le bunker ou avant ?"

La porte du salon s'ouvrit et il vit rentrer un autre homme brun qui s'avancait vers eux suivit d'un simple "Bonjour".
Il entendit de la voix d'Ashern un "Bonjour, Zeno"

C'est pas possible, tout le monde se connais ici ou quoi ??

Il adressa un léger signe de la main avec un:
Salut....Zeno un peu hésitant
On s'connait ?

Puis il attendit la réponse pendant que ce Zeno alla se placer sur un fauteuil face à la porte...pas trop loin d'elle....

Pendant ce temps, une autre personne fit son entrée dans le salon suivi d'un "jeune" garçon.
Elle alla se placer directement dans un fauteuil comme si elle connaissait le salon mais elle laissa une place libre entre Ashern et elle pendant que le jeuno se placa à califouchon sur un fauteuil. Une petite discussion entre La nouvelle et Ashern se lanca alors qu'Ashern n'avait pas eu le temps de repondre.
Décidemment il se connaissait vraiment tous ici...
Il se ralongea sur son canapé et se remit à comtempler la photo...

Alexan avait comme d'habitude gentiment suivi sa protectrice. Depuis un mois qu'il l'a cotoyait, il n'avait encore jamais réussi à briser sa carapace et à obtenir le moindre renseignement utile sur la vie passée de cette femme.
Tout ce qu'il savait, c'est qu'elle avait été flic à Tokyo et qu'elle fut condamnée pour meurtre.
En même temps, Junko n'en savait pas beaucoup sur Alexan non plus, mais à la différence de l'adolescent, la femme n'avait jamais cherchée à en savoir davantage.
Alexan avait bien compris de toute façon qu'il n'était qu'un boulet qu'elle traînait volontairement pour une raison obscure.

Alexan entra à la suite de Junko et tiqua sur son "Salut les nazes !".
Lui préféra ne rien dire et aller s'assoier sur une chaise, tandis que sa "protectrice" alla se pauser sur le canapé et engager un semblant de conversation avec un certain Ashern, l'homme qui était déjà sur le divan à leur arrivée.

Il y avait aussi deux autres gars dans le salon. Alexan ne les connaissait pas non plus, mais tiqua de nouveau lorsqu'il se rendit compte que Junko s'était complètement désintéréssée de leur présence.
Cette femme était-elle suicidaire ? Ou avait-elle une assurance telle qu'elle pouvait se permettre d'ignorer qui elle désirait ?

Alexan se disait sans arrêt depuis qu'il avait rencontré Junko, qu'il pourrait en apprendre énormément d'elle. La façon d'être de cette femme était si nonchalante, si détachée et même parfois totalement étrange. Qu'est ce qui pouvait l'avoir amené à devenir ainsi ? Alexan se promit de le découvrir un jour où l'autre !

L'entrée fracassante de Junko, que Zeno avait déjà rencontré par le passé, n'eut aucun autre effet que de la dévaloriser aux yeux de l'ex GIGN, qui n'eut pour elle qu'une légère pensée:

*Trop bruyante, pas discrète, inutile, et à-priori, pas dangereuse.*

Au contraire du compagnon de Junko qui, par sa trop grande nuance avec sa camarade, son excès de discrétion, comme s'il ne voulait pas se faire remarquer, et son attitude soumise, attira son attention.

*Celui-la... Il vaut mieux faire attention, ce sont les serpents silencieux qui tuent, pas les chiens qui aboient...*

"Salut....Zeno. On s'connait ?"

Le regard de Zeno obliqua brusquement vers les yeux d'Hadri-Tidus, qu'il fixa avec attention, étudiant attentivement les couleurs de ses pupilles...

*Houlalaaaa... Je m'étais trompé, je ne me suis pas encore ré-habitué au rythme drastique des GIGN... Faut pas que je comate sur des yeux putin! La fatigue ne doit être considérée que comme un message du corps, il faut l'oublier et on ne la ressent plus...*

Il inspira une grande goulée d'air pour se réveiller un peu avant de s'adresser à Hadri:

"Excuse-moi... Je rêvassais, donc non on ne se connait pas, je t'ai juste rencontré dans les couloirs en vitesse. Tu es Hadri-Tidus, n'est-ce pas?"

Au final il se tourna à nouveau vers Alexan et l'observa sans la moindre retenue, il tentait d'en percer tous les mystère par un simple regard, bien que cela fût impossible il essayait néanmoins d'en apprendre le maximum sur cet adolescent... 15 ans et l'air de rien à première vue, le genre de mec qui passerait inaperçue dans les rues de n'importe quelle ville ou patelin, l'ennui c'est qu'ils étaient dans un bunker infesté d'assassins, de psychopathes, et d'attardés mentaux en tout genre, et ce gamin avait forcément une raison valable de se trouver dans un tel lieux...




[HRP: Excuse Hadri mais en fait je ne me souviens meme plus si nos deux personnages s'étaient croisés, dans le doute je me suis dit qu'ils s'étaient croisés dans un couloir, on a qu'a faire comme si c'était le cas][/center]

Hadri-Tidus entendit Zeno prendre une grande bouchée d'air frais et dire :
"Excuse-moi... Je rêvassais, donc non on ne se connait pas, je t'ai juste rencontré dans les couloirs en vitesse. Tu es Hadri-Tidus, n'est-ce pas?"
Cette phrase tire Hadri de ses contemplations de ses photos.
Il souleva la tête du canapé juste pour percevoir Zeno. Il vit les yeux les yeux de Zeno se fixer à ses yeux bleus, comme s'il cherchait quelque chose...
Il vit le ragard de Zeno partir tout de suite après en direction du "jeuno" comme s'il l'observait, un peu comme le ferait un scientifique qui étudit un animal...

Oui c'est bien moi, Hadri-Tidus Chastagnier

Puis il se retira du canapé et sedéplaca vers Zeno. Arrivé près de lui, il lui tendit la main et c'est à ce moment là, qu'il se rendit compte qu'il n'avait toujours pas ranger ses photos... Il glissa la main dans une de ses poches afin de les ranger et retendit la main à Zeno en éspérant qu'il ne les ai pas vus.
Il soupira quelque peu et:

Dis, tu as l'air de connaitre certaines personne ici, y'aurait-il moyen que tu me les présente rapidement stp.Je ne vourais pas avoir l'air aussi paumé qu'à mon premier jour d'armée.

Un petit sourir quelque peu géné se glissa sur ses lèvres et sa main resta tendue en attendant qu'il veuille bien la serrer.

[HRP: T'inquiete pas Zeno, je me souviens meme plus]

Suivant son mentor comme à son habitude, Adrian était resté en retrait quand Camille était entré. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'il y avait trop de monde, beaucoup trop de monde. Certain étaient peut-être des méchants voulant lui faire du mal ou pire, le salir ! Et cela il n'était pas certain de l'accepter. Il devait trouver une autre chose à faire sinon il deviendrait fou et pour cela il devait être au clame. Mais le problème était qu'il ne pouvait pas partir seul, il était trop jeune pour cela, sa maman lui avait toujours dit. A son age on ne partait pas tout seul dans un endroit sombre, il y avait des monstres qui faisaient peur et aussi de vilaines personnes qui lui voudraient du mal. Donc il restait là, auprès de la porte écoutant sans comprendre, enfin sans chercher à comprendre les paroles de Camille.

Puis il entendit son nom et il comprit que Camille l'appelait. Pourquoi ? Pourquoi est-ce que l'homme voulait qu'il y aille, ils voulaient lui faire du mal ? Ou alors lui donner un cadeau. Le dilemme était bien trop grand pour qu'il puisse se décider en un instant. Mais la menace était bien réelle, est-ce qu'il allait vraiment venir le chercher par la peau des fesses ? Et ensuite, il serait fâché ? Non, il ne devait pas se facher, on obéissait toujours aux enfants, la preuve sa maman lui disait toujours oui. Toujours.

Il avança lentement dans la pièce et fixa ses yeux sur Junko, la méchante qui lui avait pris son jouet. Elle ne devait pas être là bien tranquille, non c'était interdit. Adrian commença à s'avancer plus rapidement et il se planta devant elle.

Toi t'es méchante ! Je t'aime pas !

Puis il tourna la tête pour voir tout le monde et se recula un peu avant de montrer Junko du doigt.

Elle m'a prit mon jouet qui casse tout ! Elle est pas gentille elle ! Camille lui il est gentil il m'a donné de beaux jouets qu'on a caché dans une cachette secrète que je vous dit pas !

Il retourna vers Camille pour le regarder avec des yeux doux et surtout lui faire comprendre qu'il ne devait pas dire où étaient cachés toutes les merveilles qu'ils avaient découverts rien qu'eux deux ! Sans avoir les autres !

Avant que Zeno puisse répondre à Hadri, trois personnes firent leur entrée presque les unes après les autres, la première, qui se présenta comme étant Camille Taboï, accompagné par Adrian Keefer, le soûla vite en paroles. Il ne l'écoutait meme plus quand il se tourna vers Hadri pour lui répondre tout en lui serrant le poigne, avec un plaisir non-caché, un peu de civilité dans cet endroit faisait toujours du bien.

"Le type qui était là avant moi c'est Ashern, un gars du genre militaire bien discipliné, la fille trop bruyante c'est Junko, je l'aime pas et il semble que je ne sois pas le seul, les deux qui viennent d'entrer se sont présentés et le troisième je ne l'ai jamais vu.
Juste un conseil, si tu croises un certain Saw, évite de trop l'approcher, c'est sans doute le pire de tous."

Puis il afficha un grand sourire carnassier avant d'ajouter

"On aura peut-être le plaisir de le rencontrer aujourd'hui..."

Il détourna son attention de Hadri pour observer attentivement tour à tour, et de la même manière qu'il l'avait fait pour Alexan, les trois dernières personnes à être entrées dans la pièce, il fit rapidement son compte rendu.

*Camille est trop bruyant, même style tapageur que Junko sans toutefois être aussi insolent qu'elle, a mon avis s'il continue à parler autant que ça il va en énerver quelques-uns et il ne tiendra pas longtemps... Adrian est pas net, il doit être atteint d'une cochonnerie comme la schyzo ou quelque chose de similaire, ça a beau être un gosse il vaut mieux pas le laisser en présence de choses dangereuses... Et le troisième larron je ne l'aime pas, trop insolent, si on veut un semblant d'organisation dans ce foutu bunker il faut qu'on coopère et qu'on apprenne à se connaitre tous...*

Puis il regarda à nouveau Hadri. Lui il lui plaisait, un peu jeune pour se retrouver la, donc forcément coupable d'un truc pas net, mais pour l'instant il avait l'air stable, poli, et disposait d'un corps qui semblait être en parfaite condition.

*Le seul à peu près potable avec Ashern pour l'instant...*

Puis, avant qu'Ash puisse répondre à Féran,

"Excusez-moi d'interrompre votre conversation... Bien le bonjour à tous ceux que je n'ai pas eu le plaisir de saluer, je suis Zeno, ex membre du GIGN français. Et je voudrais savoir s'il serait possible de profiter du fait qu'on soit tous réunis ici pour recommencer à s'organiser afin d'améliorer les conditions de vie de bunker, et de connaitre les lieux alentours. Comme Ashern semble avoir été désigné par The Hyne -l'IA qui régit tout le bunker pour ceux qui ne le savent pas- comme étant le plus apte à nous guider dans cette tâche, je voudrais savoir s'il est d'accord pour nous diviser par équipe et nous affecter à tous une fonction qui nous serait utile."

Avant que Zeno ne puisse repondre à Hadri-Tidus, trois nouvelles personne firent leur apparition dans le salon.
Le premier à faire son apparition dans le selon était un garçon qui s'appellait Camille...
Bizarre comme nom pour un garçon mais bon, on va pas rester cent ans sur un nom pareil... En arrivant, il fit un grand discours de présentation.

*Ca fait longtemps qu'il à vu personne celui là*

Mais dans son "discours" , un nom retint l'attention de Hadri-Tidus; Adrian; C'était celui qui avait découpé Perry dans la salle de cryo devant ses yeux et ceux de Katrina...

*Tiens, qu'est ce qu'elle est devenue celle là au fait ? Pas grave...
J'espère qu'il est moins cinglé celui là.*

Ce fut au tour d'Adrian de rentrer dans le salon. Il ne se présenta même pas, parla de merveilles, de méchante et se remit à regarder Camille avec un drole de regard.
Bref, c'est un peu le bordel avec lui.
Un troisième inconnu pénétra dans le salon mais ne prit même pas le temps de se présenter. Il se dirigea vers Ashern et ne prit meme pas le temps de regarder les autres, comme s'ils étaient là en tant que figurants.

"Le type qui était là avant moi c'est Ashern, un gars du genre militaire bien discipliné, la fille trop bruyante c'est Junko, je l'aime pas et il semble que je ne sois pas le seul, les deux qui viennent d'entrer se sont présentés et le troisième je ne l'ai jamais vu.
Juste un conseil, si tu croises un certain Saw, évite de trop l'approcher, c'est sans doute le pire de tous.
On aura peut-être le plaisir de le rencontrer aujourd'hui..."it fait la dernière fois

Hadri-Tidus remarqua le petit sourire un peu étrange qui a finit cette phrase.
Il remarqua aussi que Zeno détourna le regard comme il avait fait la dernière fois. On aurait dit qu'il examinait toutes les personnes prèsentes.Puis son regard revint sur Hadri.
Il le détailla de nouveau puis, avant que Hadri ne puisse dire le merci, Zeno se dirigea vers le centre et se présenta et demanda en même temps si Ashern ne voudrait pas faire équipe et nous donner des tâches utiles à faire.
Dans le tas d'informations, Hadri entendit qu'il faisait partit du GIGN. Ils était venus une fois chez les rangers pour vois comment ils fonctionnaient et de même pour les rangers.

Comme poussé par une certaine force, il se place au centre du salon, proche de Zeno, et fit, lui aussi, ses propres présentaions :

Bonjour à tous, pour ceux qui ne me conaisse pas, je suis Hadri-Tidus, ancien rangers.

Puis il tourna la tête vers Ashern et avant qu'il ne puisse répondre au nouveau, lui demanda:

Alors, tu serais d'accord pour former des équipes et nous donner des tâches utiles plutôt que de moisir ici ??

Puis il attendit une réaction chez une des personnes présente...

Panzer en avait finit de vadrouiller, il cherchait un but, du moins.. quelqu'un.. après n'avoir croisé que poussière et couloirs, il décida de s'attarder devant une pièce aux apparences extravagantes.
Il poussa délicatement la porte et vit, pour sa plus grande surprise, qu'il y'avait un salon dans le bunker.

*Vâche.. y'a même du monde dans ce salon.. il mfaut une clope, et de suite*

Il pénétra dans la pièce et scruta brièvement les visages. Aucune trace, ni de Zaya, ni de Serguei, ni de personne qu'il connaissait d'ailleurs, du moins, tel était son souvenir. Il ne se sentit vraiment pas obligé de passer le pas de la porte. Il referma alors cette dernière, et s'appuya sur l'enchevêtrure de celle-ci.
Bras croisé, addossé au mur, la face non chalente et les yeux pétillants.

*C'est malheureux.. un mois de solitude, un mois sans rien faire, sans rien dire.. et je suis même pas capable de bouger mon cul serrer deux ou trois pognes.. jsuis vraiment un.. *

"Abruti dblaireau.", se surprit-il à dire à voix mi-haute, comme s'il cherchait contact malgré tout, comme si son subconscient cherchait à communiquer via sa nonchalance.

Une nouvelle venue entra dans le salon, ses longs cheveux roux en bataille et l'air maussade. Elle ne parut pas tellement surprise de voir autant de monde réuni au même endroit. En fait, elle se demandait plutôt pourquoi autant de monde était passé devant sa porte en faisant un raffut tapageur au point de la réveiller. Elle s'était forcée à se lever et à aller voir, même si sa lassitude l'emportait sur sa curiosité. Ce n'était pas en devenant un zombi qu'elle allait faire quelque chose de bien. A moitié encore endormie, elle n'avait pas remarqué l'homme adossée au mur devant la porte.

Elle resta un instant figée, faisant le compte de ceux qu'elle connaissait et des autres. Mouais. Les trois gamins - Féran, Adrian et Alexan, si elle se souvenait bien pour le dernier - et une autre folle - Junko. Les autres, elle ne se souvenait pas d'eux, mais elle pressentait que s'il y avait d'autres gamins parmi eux, ils n'en était pas tous. Attention donc. Elle nota également au passage que Lily n'était pas là, ce qui, à sa grande surprise, la soulagea. Elle ne se sentait pas le courage de la regarder en face, après l'avoir abandonnée.

Réalisant qu'elle n'avait pas bougé depuis que la porte s'était ouverte, elle entra dans la pièce, un peu sur ses gardes. Voir autant de monde d'un coup la dérangeait un peu, et le bruit qu'ils faisaient en parlant lui semblait assourdissant.

" euh... Bonjour... "

Lança-t-elle à l'assemblée, d'une voix un peu rauque. Bon bah comme ça il devenait évident qu'elle n'avait pas prononcé un mot pendant trois semaines et demi...

Ca papote et ça papote dans le salon. Ca cause de chose et d'autres, ça se présente et ça fait semblant d'être vaguement civilisé.
La porte s'ouvre sans arrêt et des gens entrent.

*Y'a encore rudement de monde dans ce bunker* pensa Junko.

Un gamin pointa sa tronche jusque sous le nez de Junko et la traita de méchante. Junko reconnu sans mal le mioche à qui elle avait flanqué une tarte voici près d'un mois dans les couloirs, celui qui jouait avec une arme à feu.

Junko sortie de la poche de son pantalon un paquet de cigarettes. Elle avait réussi à dénicher ça quelque part dans le bunker - elle ne savait plus trop où - lors de ses investigations d'un mois. Elle avait aussi trouvée un briquet en parfait état de marche et dont le réservoir paraissait à peine entamé.
Elle porta une cigarette à sa bouche et l'alluma. C'est alors qu'elle vit arriver un drôle de gugus qui ne dit tout d'abord pas un mot et semblait totalement paumé. Celui-ci prononça enfin quelques paroles et Junko manqua de s'étouffer de rire.

"Abruti d'blaireau !"

C'est ce moment précis que choisi Sarah Johnson pour faire son apparition.

Junko se leva et salua Sarah d'un clin d'oeil, puis s'approcha de "l'abruti de blaireau" pour lui fourrer sa cigarette dans la bouche.

"T'as la gueule d'un mec qui est en manque de nicotine !" lança t'elle à l'homme. "Junko Tanaka, japonaise célibataire ! Enchantée !"

Le type qui s'était présenté sous le nom de Zeno et disait être un ancien GIGN, ne cessait de scruter Alexan depuis un moment.
Cela avait pour effet de rendre l'adolescent quelque peu nerveux. Il se demandait bien ce que cet homme pouvait bien lui vouloir.
Ce-dernier se leva brusquement et alla se taper la discute avec les deux gars qui se trouvaient sur le canapé à côté de Junko, puis retourna ensuite s'assoir pour se mettre de nouveau à observer Alexan d'un air insistant.
Putain, mais il vouloit quoi à la fin lui ? Il le trouvait à son gout ou quoi ?

D'autres personnes firent leur entrée dans le salon. Un mec et un gamin.
Et merde, c'était l'espèce de gosse psychopathe à qui Junko avait eu la mauvaise idée de coller une tarte il doit y avoir un mois de cela. Le gosse s'approcha de Junko dès qu'il l'a vut et la traita de méchante.
Alexan s'attendait à ce qu'elle lui colle de nouveau une claque, mais à son grand soulagement elle ne réagit même pas.

Il ne se passa que quelques minutes avant qu'un autre type fasse son apparition dans le salon.
Celui là avait une mine pas banale et paraissait planer à mille mètres d'altitude.

"Abruti d'blaireau !"

Alexan se retourna brusquement pour savoir quel était l'idiot à avoir sortie un truc pareil.
C'était le dernier arrivé, le mec bizarre.

Entre temps, Junko s'était allumée une cigarette et manquée de s'étouffer de rire avec.
Alexan sourit légèrement à la scène et se dit qu'il y avait vraiment de tout dans ce bunker.

Et Junko, qui ne tient jamais en place, se remis en tête de jouer son numéro. Elle se leva du canapé pour rejoindre "l'abruti de blaireau" et lui fourrer sa cigarette dans le bec en disant qu'il avait la tête d'un mec en manque de nicotine.

Alexan préféra les rejoindre lui aussi et abandonna donc sa chaine qu'il remit à sa place initiale.

"Junko Tanaka, japonaise célibataire ! Enchantée !" s'était présentée l'ex flic de Tokyo.

Alexan leva les yeux au plafond en se demandant ce qu'il avait bien put faire au ciel pour se trimbaler un boulet pareil.

"Je m'appel Alexan Marishal et je dois supporter en permanence cette femme impossible !" se présenta à son tour l'adolescent en tendant la main en direction de l'homme.

Siegfried Emilianenko, peut-être le seul ours de ce bunker, allait ingurgiter les deux noms de deux nouvelles personnes, sans avoir besoin de les frapper ni de les torturer. Il allait être fier de lui, et ne cesserait de remercier son subconscient.
Sa grosse tête baissée munie d'un délicat rictus aux lèvres pendant à son visage le rendait presque accueillant, voire avenant à rencontrer quelqu'un, ce qui ne se fit pas tarder.
Il fut surprit par l'offre de Junko, la petite japonaise célibataire.. Il tira sur la cigarette, si fort qu'il crut en avoir déjà consumé la moitié.. il sentit la fumée encrasser son système respiratoire, le rendre obsolète pendant quelques délicieuses secondes..

* Putain de bordel de merde ! Que c'est bon !! *

Sieg' tirait sur sa sèche, deuxième latte.. puis il abandonna son ptit
monde merveilleux et secoua sa tête.

* Si j'ai eu du mal à trouver clope en l'espace d'un mois.. j'imagine même
pas comment elle a pu trimer à en trouver assez pour m'en filer une, la p'tite jap'.. célibataire, héhé ! *

Sieg' prit la clope entre ses deux doigts jaunies de nicotine, puis, après avoir regardé le tube blanc pendant quelques secondes, la tendit à son propriétaire, la ptite Junko Takana, japonaise célibataire, et enchantée qu'elle est la zonzon !

« Tiens ma ptite ! J'te remercie du fond d'la crasse, héhé ! », Sieg' en profita pour lui tendre la main, puis renchaîner avec : « On m'a surnommé Panzer, j'm'y suis fait ! Mais tu peux m'appeler Abruti d'blaireau ! », dit-il accompagné d'un clin d'oeil et d'un sourire.

A ce moment précis, il vu une nouvelle personne désireuse d'entrer en jeu, sûrement. Il regarda le gamin s'approcher, sans rien dire, en faisant bien attention de ne rien communiquer à travers son regard bleu azur.
Et non ! Il ne voulait que se présenter, pas dbaston, rien de tout cela.. que
de politesses qui ne cessaient d'étonner Sieg'.. de la politesse à son égard, du moins, une envie de le connaître..

* Ah bah putain ! *

Il tendit sa main à nouveau, et se présenta de la même manière, disant qu'il s'était fait à son surnom de ' Panzer ' mais qu'Abruti d'blaireau faisait partie des options, toujours souriant.
Malgré tous les sourires de la conversation, Sieg' le savait, la discussion se devrait d'être soldée de sales tronches.. il ne devait pas donner sa confiance à n'importe qui, et ça il le savait.. mais vain dieu ! Elle venait de lui filer une clope ! Comment ne pas lui faire confiance !

* Bon, à partir de maintenant, cette petite Junko sera ma petite protégée,
l'premier qui la touche j'le bouffe ! Par contre, ce Alexan.. nan, pour l'instant, je l'connait pas assez.. laissons faire les choses va.. *

C'était un sacré boucan. Le salon attirait de plus en plus de monde, et ça en devenait invivable. Et plus ça allait, plus Ashern se disait qu'il était décidément bel et bien paumé. Il ne connaissait personne. Enfin, bien sûr, il avait appris leurs noms, prénoms, âges, circonstances d'incarcération, faits passés ... Bref, leurs dossiers étaient bien présents dans sa tête. Il se sentait maintenant comme un directeur de prison, à charge de contenir tous ces déglingués dans un endroit plutôt étroit et clos.

Il était alors perdu dans ses pensées, enfin plutôt en train de réfléchir à un moyen de partir d'ici en toute furtivité, sans passer pour un rustre, un impoli, ou un danger potentiel. Ce fut à ce moment là qu'un môme décida d'entrer dans la pièce, et de se diriger vers lui en ignorant superbement tout le monde. Un p'tit qui passait son temps sur les PCs de la salle de contrôle. Il le connaissait, lui aussi, enfin juste d'après son dossier, comme les 98% des personnes présentes ici.

"Féran Da Sylvia ...."

Il passa une main sur son visage, haussa brièvement les sourcils, et fixa son regard dans celui du jeune homme, dur, implacable. Il savait que celui-ci essayait d'accéder aux informations de Hyne.

"Disons que Hyne me fait confiance. J'ai été le premier à me réveiller, ici. Peut-être un bonus d'ancienneté, qui sait ..."

Avec un léger sourire -car ce n'était que dérision, il pensait plutôt qu'il était de loin le moins fou d'eux tous, et que Hyne le savait bien-, Ashern observa Zeno se lever, et prendre la parole au milieu de tout le monde. Il le présenta comme leur "guide" désigné par Hyne. Lui se voyait plutôt comme le chef d'équipe d'Epsilon. Equipe dont il ne retrouva aucun membre d'ailleurs. Vu leur échec, peut-être s'étaient-ils tous éclipsés sans lui dire quoique ce soit. Pouvait-il leur en vouloir ?

Toujours est-il qu'après le bref et glorieux discours de l'ex-membre du GIGN, Ashern ne pouvait partir comme ça, sous le regard de tout le monde. Merci Zeno, merci.
L'homme se leva donc, et passa ses mains dans ses poches. Le regard viré vers la droite, fixé sur une table basse au loin, il semblait réfléchir, un court instant. Puis il se décida enfin à prendre la parole, à son grand regret.

"Bien ... Pour ceux qui ne me connaissent pas, je suis Ashern Akumetsu. Pas la peine de vous présenter à moi, je vous connais tous : noms, prénoms, âges, passés et les raisons de vos détentions ... Bref, tous vos dossiers sont passés sous mes yeux.
Comme l'a dit Zeno, Hyne m'a confié certaines responsabilités, peut-être dûes à mon ancienneté ici, ou à d'autres obscures raisons ... Bref. Toujours est-il que je suis le responsable de notre quarantaine d'aujourd'hui un mois. Je sors d'un entretien avec le serveur central, aussi avons-nous décidé que cette situation devait prendre fin. Ainsi, nous allons réorganiser des expéditions en extérieur, mais cette fois-ci avec plus de prudence et d'informations."

Il laissa un court instant de répis à tous, sans pour autant laisser assez de temps pour lui poser une quelconque question : il n'avait pas de temps pour ça.

"Nous allons donc procéder à une nouvelle formation des équipes et ... Ah oui, à un cours d'utilisation des armes. Puis un bref briefing, et on verra ce qu'on fera de tout ça ..."

Ashern soupira. Tout était à recommencer. Ca faisait la deuxième fois qu'il vivait ça.

"Des questions ?"

Le type aux cheveux rouges venait de l'ouvrir, se la pettant genre messie du Hyne. Ah oui ! le Hyne, cela disait enfin quelque chose à Siegfried, c'est le truc qui dirige tout ça.. hmm.
Il laissa l'homme parler, poliement, haussa un sourcil puis baissa les yeux vers les jolies petites formes de Junko.

*Merde vieux machin, c'est une gamine !*

Gêné de sa réaction de crevard, il se concentra enfin sur la prise de parole du "Ashern". Nan, il l'appellera Jesus, juste pour l'emmerder. Sieg' se surprit à sourir seul, puis il racla sa gorge.

Vint le moment ou Ashern demande si quelqu'un avait des questions. Sieg' se releva, cessant son appuis dorsal de contre le mur, et se mit légèrement en avant, rien d'offusquant. De sa voix rauque, il cracha :

"Parce que y'en a qui sont déjà sortis ?"

Siegfried était autant au courant de la situation qu'un homard qu'on jette dans l'eau chaude. Il se sentait profondément con.. les mots de Jesus étaient clairs, Siegfried devait être le seul péon à ne pas comprendre.. sinon c'est certain, Jesus aurait engagé les explications, pas les déclarations..

Le grand chef Ashern avait fait son formidable discours dont Junko n'avait strictement rien à faire. Il pouvait pas s'empêcher de faire son numéro celui là décidément.
Dans ce qu'annonça cet imbécile, il y avait quelque chose qui fit malgré tout tiquer Junko : "organiser une nouvelle expédition à l'extérieur !"

Là, c'était l'occasion inespéré de pouvoir enfin foutre les voiles de ce satané bunker de malheur. Junko fit un clin d'oeil complice à Alexan, en espérant que celui-ci en comprenne le sens.
Choper des flingues et se barrer d'ici, c'était tout ce que désirait la japonaise.

"Parce que y'en a qui sont déjà sortis ?" lança le gros costaud à qui Junko avait filée une clope et qui la reluquait depuis.

"Ouais abruti d'blaireau !" répondit immédiatement Junko. "Et j'en ai fait partie, mais inutile de te dire que dehors c'est loin d'être sympa !"

Elle lui colla une petite tape amicale sur la joue et lui lança un avertissement en toute amitié.

"Et arrête de mater mon cul, mon chou, où tu risquerais bien de te retrouver les couilles en moins !"

Alexan avait bien compris le clin d'oeil de Junko. Il voulait signifier que l'opportunité de partir du bunker une bonne fois pour toute venait de se présenter. La saisir était donc une obligation.

Alexan sourit à l'avertissement que lança Junko en direction de "l'abruti de blaireau". Ce mec, Panzer, était une vraie montagne de muscle mais le cerveau ne semblait pas suivre par contre. Alexan se dit qu'il devait probablement être facile à manipuler, mais qu'il fallait tout de même s'en méfier comme de la peste. Mieux valait-il ne pas rester sur son chemin lorsqu'il se mettait en rogne.

"J'ai une question !" fit Alexan suite au discours d'Ashern. "En fait, j'en ai même plusieurs. Premièrement, comment seront organisé la composition des équipes, si plusieurs équipes il y a ? Deuxièmement, qui en seront les responsables ? Et pour finir, à quoi devont nous nous attendre une fois dehors ?"

Alexan venait certainement de se faire remarquer en posant toutes ces questions d'un seul coup, lui qui n'avait presque pas décroché un mot depuis son arrivée dans le salon. L'adolescent s'était fait violence sur ce coup, car il avait trouvé important d'obtenir le plus de renseignement possible à ce moment précis.

Zeno, toujours debout et droit comme un piquet croisa les bras pendant qu'il écoutait Ashern d'une oreille attentive.

*Bon. Deux informations claires; on ressort, et Ashern est dans les petits papiers de Hyne, mais il y a quelque chose de plus important que tout à éclaircir.*

Le gamin silencieux venait de prendre la parole pour poser des questions pas idiotes du tout. Zeno attendit patiemment qu'il finisse avant de se permettre:

"Je peux répondre à la troisieme question,du moins en partie: dehors il faut s'attendre à un desert sur plusieurs kilometres à la ronde, infesté d'araignées géantes et d'especes de loups-garous, ça parait dur à avaler comme ça mais quand on se retrouve face à un de ces monstres on comprend vite que c'est réel. Et je voudrais ajouter une quatrième question, pourquoi vous avez décidé de ne sortir que maintenant, ce qui nous amène à: quel est le but de cette sortie?"

Il fixa Ashern sans broncher, attendant d'être un peu éclairci sur ses interrogations.